Autoproduction de musique : la bonne solution ?

Conseil musique et chant

Vous êtes un chanteur ou une chanteuse confirmée et avez déjà plusieurs compositions à votre actif, mais vous avez beau faire le tour des maisons de disque, votre projet ne retient pas l’attention des producteurs, que faire alors ? Et si vous misiez sur l’autoproduction de musique ?

Qu’est-ce que l’autoproduction de musique ?

Tout d’abord, vous devez réaliser l’enregistrement et l’arrangement des titres, une fois que vous avez composé et choisi quelle musique et chanson figurera sur votre disque, il faut soit passer par un studio d’enregistrement avec un ingénieur du son, soit s’enregistrer chez soi avec son propre matériel. Il faut ensuite déposer votre œuvre afin d’en acquérir les droits.

Dernière étape : la production. Vous pouvez financer vous-même la fabrication de 1000 disques puis les distribuer chez les disquaires, mais c’est onéreux et pas toujours rémunérateur. Il existe une autre solution : mettre ces titres en ligne sur internet et en appeler aux internautes qui financeront la commercialisation de votre album et recevront un pourcentage sur les ventes.

Qui la propose ?

De nombreux sites proposent à des artistes de mettre leurs chansons en ligne et d’en appeler à la générosité des internautes, mais le plus connu est sans conteste MyMajorCompany, celui qui a lancé le désormais célèbre Grégoire, Irma, Tibz ou encore Joyce Jonathan… Malheureusement aujourd’hui le site ne propose plus aux internautes de participer au financement de nouveaux albums.

Le principe de ces sites est simple : les internautes écoutent une sélection d’artistes, puis misent sur l’un en achetant des parts. Lorsqu’un montant est atteint, le label prend en charge la réalisation d’un album, sa production et la promotion des artistes, jusqu’à la distribution physique et numérique de l’œuvre. Le produit des ventes est réparti entre les artistes, les internautes-producteurs et le label.
D’autres labels musicaux communautaires proposent ce type de service, c’est le cas, par exemple, de ArtistShare, Ulule, Kiss Kiss Bank Bank… A vous de choisir !

Est-ce la bonne solution ?

En ce cas, les labels communautaires semblent être la meilleure solution pour se faire connaître. En effet, les maisons de disque sont particulièrement frileuses en ce moment, en raison du contexte de crise de l’industrie du disque, le système d’autoproduction permet donc de contourner cette barrière. Mais il faut également savoir que pour un artiste remarqué sur le web, ce sont des dizaines de milliers qui restent dans l’ombre, les règles sont les mêmes qu’ailleurs : il faut savoir tirer son épingle du jeu.

Autre avantage : la rémunération que touche un artiste auto-produit est la même que celle d’un chanteur signé par une maison de disque, mais il bénéficie en outre d’une plus grande liberté d’expression. Il faut également signaler que le buzz autour des chanteurs « do it yourself » peut représenter une bonne publicité pour un début de carrière puisqu’il assure une excellente exposition médiatique.

Pour ou contre l’autoproduction de musique, à vous de choisir votre camp. Mais si on vous dit que les internautes ayant misé sur le chanteur Grégoire ont touché en retour cinq fois le montant de leur investissement, on aide à faire pencher la balance, non ? L’autoproduction est un phénomène assez récent qui continuera certainement à prendre de l’ampleur dans les années à venir, à suivre, donc !